Paris Brest Paris 2023

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  • @Polo66 je viens juste de percuter que tu es du côté d'Argeles, tu n'as pas été impacté par les incendies ? Je suis arrivé à la gare d'Argeles le jour du feu d'artifice 😅

  • Je suis à 20 bornes environ de là où il y a eu l'incendie.
    Tu es toujours dans le coin?

  • Non, on a réussi à rentrer le lendemain à Nantes en roulant la nuit jusqu'à Narbonne et en passant par Bordeaux au lieu du train de nuit qui nous faisait passer par Paris ! Heureusement d'ailleurs parce que rien n'était prêt pour PBP ! Tout n'est pas encore prêt d'ailleurs :|

  • Bon courage à vous tous pignoleurs de l'extrème pour ce Paris Brest Paris 2023!!! Bonne route!

  • Bon courage à tous. Profitez un max, c'est ça qu'il faut.

  • Tiens, une visu sympa qu'on vient de me partager sur la distribution des coureurs au fil des contrôles : https://www.youtube.com/watch?v=fLB__n-u­llI

  • Merci la team, hâte de rencontrer rouleurs et pignoleurs du forum IRL demain ou dimanche !

  • Huit ans, déjà huit ans que je m’élançais de Saint Quentin en Yvelines pour rallier la pointe de la Bretagne et revenir sur mes pas.
    2015 marquera mes débuts en ultra, 2023 en clôturera le chapitre.
    Finir par là où l’on a commencé, c’est rendre aussi hommage à cette épreuve qui a été une révélation. Ce n’est pas pour rien que c’est un mythe, une montagne sur laquelle tentent de gravir tous les quatre ans des milliers de cyclistes du monde entier, un Graal pour beaucoup, un rêve accessible ou non pour certains.
    J’ai vécu cette édition comme il fallait que je le fasse : profiter de ces derniers moments en me fixant quand même un objectif de temps (bon, j’ai échoué sur ce dernier point mais je m’en fiche).
    Pour ce jubilé, je voulais marquer le coup et participer en pignon fixe, virus que j’ai attrapé depuis quelques années maintenant.
    Pourquoi ? Je répondrais simplement en citant Monsieur Thierry Saint Léger : « et pourquoi pas ? »
    Les BRM se passent sans problèmes, soit en 42x16, soit en 50x16, soit en 50x15. Je vais privilégier ce dernier rapport de par mon expérience et la nature du terrain qui va se prêter volontiers à ce braquet.
    Pour rester dans la préparation matérielle, j’ai hésité longtemps entre deux vélos : le Langster et le Levacon. J’ai finalement privilégié ce dernier pour des raisons objectives et subjectives.
    Le Langster n’ayant qu’un frein (avant à patin sur jante carbone), j’ai eu peur qu’il soit refusé au moment du départ. De plus, rouler en peloton avec seulement le frein avant ne m’a pas semblé opportun !
    Du coup le Levacon s’est imposé avec son double disque et surtout sa classe qui se doit d’honorer une telle épreuve.
    Bon, cette année je n’ai franchement rien fait ! A part les BRM, juste deux ou trois 300 et un 460 montagneux. J’ai seulement fait des sorties courtes, peu propices à habituer le corps à rouler plus de 50 heures.
    Sur de telles distances, contrairement aux idées reçues, les jambes ne vont pas être le facteur le plus limitant. Non, c’est le reste qui va déterminer la capacité à aller au bout : mains, cervicales, mental, manque de sommeil… tous ces facteurs que le cycliste lambda ne connaîtra jamais (ne rien voir de péjoratif là dedans!).
    Parallèlement à mon manque de préparation spécifique, je n’ai jamais effectué une telle distance en pignon fixe puisque jusqu’à présent ma plus grande sortie était Bordeaux Paris, soit 660 kms. Là je vais en accomplir presque le double, à voir si les genoux vont tenir le coup !
    Étonnamment ça ne m’inquiète pas plus que ça et c’est vraiment sans aucun stress que je prends le départ.
    J’ai fait le choix de partir assez léger en prenant le minimum de choses, la météo s’annonce clémente et je ne compte pas trop dormir. Ce sera donc une petite sacoche de selle (pompe, deux chambres à air, Gore Tex, multi outil de poche) et une de cadre avec quelques vêtements pour la nuit et un peu de nourriture. L’éclairage sera confié à un moyeu dynamo couplé à une Sinewave Beacon qui me permettra de charger téléphone et GPS.

    C’est donc le cœur léger que je pars jusqu’ à la gare pour prendre un premier train jusqu’à Paris.
    C’était sans compter sur une poisse qui m’a toujours suivi : au bout de cinq kilomètres j’entends un pschitt et regarde le préventif du pneu se répandre un peu partout sur le vélo. Et merde ! Ça commence bien cette histoire…
    Tout est rentré dans l’ordre finalement et le produit a bien colmaté la fuite.
    Arrivé sans encombre gare de Lyon, je continue par un petit trajet en vélo pour rejoindre Montparnasse (en août la circulation est aisée) pour prendre en suivant un TER blindé de vélos, forcément, jusqu’à Rambouillet.
    L’ambiance qui règne sur place est très sympa, il y a énormément d’étrangers qui viennent participer (environ 1/3 des concurrents sont français), il fait beau, les restaurants et cafés sont bondés je pense que les commerçants doivent bénir ce PBP !
    Je file chercher ma plaque puis profite un peu sur place de l’ambiance et du concours des machines.
    La particularité de cette épreuve se trouve aussi dans les vélos des participants.
    Ici les Spe, Cannon, Scott et autres carbones chinois sont minoritaires. Non, la haute couture prédomine et les montures sont toutes plus belles les unes que les autres ! Du titane à profusion, de l’acier artisanal, du détail qui tue, bref, un régal pour les yeux !
    Je croise Antoine sur un magnifique Quokka, il participe en tant que pilote au concours des machines.
    Petit bonjour à Matthieu de Zéfal et à Elizabeth que je n’avais pas vu depuis longtemps.
    J’ai juste surpris une conversation entre deux participants qui discutaient dosage de produit dans les bidons. J’avais envie de leur dire d’aller plutôt boire des bières...
    Bon, c’est pas tout mais j’ai encore 25 kms pour rejoindre Plaisir, chez Nicolas qui nous accueille chez lui pour la nuit.
    Après une bonne nuit précédée d’un apéro grillade bière-champagne-rosé nous voilà prêts à en découdre !
    Je rejoins le site vers 12h30 et mange vite fait un sandwich saucisse accompagné d’une barquette de frites, de toute façons je vais les éliminer rapidement !
    Vu le chouette vélo de Bapt’ (cycles Baptiste Pelletan) avec ses bases ultras courtes, sa marque de fabrique et quelques pignoleurs (d’ailleurs les gars, je n’ai associé aucun visage à un nom!) sur leur montures décalées, mais finalement dans l’esprit.
    Je croise Jean Lin en fixe aussi et nous voilà parti pour faire un shooting photo avec Gabriel.
    Le temps passe assez vite et je me retrouve à la bourre pour l’inspection du vélo et rentrer dans le sas !
    Durant l’attente je me rends compte que ma selle a bougé, je me disais bien en venant que je me trouvais un peu trop allongé sur le vélo….
    Démontage et remontage express en attendant le départ, bizarrement sans aucun stress !

    16h00, c’est parti ! Les chevaux sont lâchés, la horde de cyclistes s’élance enfin sous un tonnerre d’applaudissements et une ovation de centaines de spectateurs. C’est ça le PBP.

    Comme je m’y attendais, ça roule fort, de grosses accélérations, de gros freinages, la chute est miraculeusement évitée de nombreuses fois et rouler comme ça me gonfle sévèrement ! Bon, je connaissais le scénario mais là c’est encore pire. Il y a un peu de vent (pour là bas, tout est relatif!) et ça bordure à mort, les mecs roulent complètement à gauche au mépris du code de la route et des autres usagers, c’est n’importe quoi.
    Une moto de la sécurité tente de faire régner un peu d’ordre mais elle se fait pourrir par une concurrente qui roulait à gauche… Bref, tout ce que je déteste dans ce sport.
    Messieurs et Mesdames les pseudos compétiteurs, vous n’avez rien à faire là, si vous voulez vous arsouiller entre vous, allez faire le hamster sur des critériums mais ne venez pas sur le PBP avec votre mentalité malsaine.
    Bref, avec mon 50x15 je suis en train de m’épuiser à vouloir rester dans les roues et je n’arrête pas de faire l’élastique. Ça roule à 45 km/h et dans les petites descentes le compteur monte à plus de 60….
    Par moments j’ai vraiment envie de bâcher car je ne prends aucun plaisir dans ces conditions.
    La seule chose qui me fait tenir, c’est la ferveur des gens sur le bord de la route ! Je n’ai pas eu l’impression d’avoir vu ça il y a huit ans. Dans chaque village traversé on a droit à des encouragements, des applaudissements, des ravitaillements improvisés, c’est assez émouvant de voir toute cet engouement autour de cette épreuve.

    Heureusement je roule aussi un petit moment avec Jean Lin, en 53x19 il peine un peu et j’ai mal aux jambes pour lui quand je vois sa vitesse de rotation !
    Il regrette le 17 à ce moment là (mais je pense qu’il va bénir le 19 au retour!) .
    A chaque dos d’âne j’entends un bruit suspect, comme des vis desserrées. Effectivement, le porte bidon du tube de selle est branlant et ne tient plus que par le bidon calé par la sacoche.
    Parallèlement à ça j’ai très soif, vraiment trop soif. Je tombe deux bidons en 80 kms alors qu’habituellement je bois très peu. Saleté de sandwich trop salé….
    Je n’arrête pas de boire pendant cinq ou six heures. D’ailleurs je n’ai rien mangé pendant 250 kms….
    Le rythme se calme un peu et me permet de discuter avec quelques français. Je pense que je suis dans un bon groupe puisque mon interlocuteur en est à son 10ème PBP dont quasi tous entre 43h00 et 50h00 !!!
    Un deuxième concurrent me confirmera la chose en me disant qu’on roulait sur des bases de 48h00 !
    On est un bon petit groupe mais je ne suis pas dans le rythme : je suis devant dans chaque bosse et d’ailleurs je pense qu’ils ont cru que j’attaquais à chaque fois alors que non, en fixe je suis obligé de rouler ainsi, et dans les descentes je suis à la traîne.
    D’un coup on se fait doubler par un groupe qui doit rouler au bas mot à 50 km/h ! Je suis impressionné par le niveau de gars quand même.
    Dans le même style, on s’est fait aussi littéralement déposé par un obus (vélo caréné) qui a déboulé à 60 km/h ! Va falloir que j’essaie ce truc là, même si ça doit être suicidaire de rouler là dedans (aucune visibilité et vitesse monstrueuse).
    L’arrivée sur Brest est donc assez rapide au bout d’à peine plus de 21h00.
    Une bonne pause et je repars après avoir mangé un repas un peu consistant.
    Dès la sortie du point de contrôle, le ton est donné : ça va être raide !
    En effet, jusqu’à Mortagne en gros il va y avoir une succession infinie de petites bosses bien cassantes. Le GPS affiche régulièrement entre 8 et 11 % avec même un passage à 15 !
    Je maudis mon braquet car je ne m’attendais franchement pas à ça. Je commence un peu à m’épuiser, surtout mentalement car j’en ai un peu marre de ces coups de pétard perpétuels, d’autant que ma façon de rouler m’oblige à rester seul et donc à m’épuiser encore plus.
    Mais bon, c’est le jeu en fixe !
    Je me rends vite compte que le retour va être beaucoup plus long que prévu.
    Mon objectif de temps (moins de 50h00) est fort compromis alors je décide de savourer un peu plus comme il se doit ce PBP. Je m’arrête souvent aux ravitaillements non officiels.
    Les gens sont adorables et n’hésitent pas à inviter les participants à se reposer chez eux pour dormir quelques heures, manger ou boire. Il y a un véritable échange entre les spectateurs et les acteurs.
    D’ailleurs, à la faveur d’un arrêt pour me rafraîchir, la personne me disait que le premier concurrent (à ce niveau, oui, c’est un con-current…) leur a pris une bouteille d’eau au passage, sans un mot, sans un merci ni quoi que ce soit. Mon gars, honte à toi, honte à ce que tu représente, tu n’a rien à faire là, toi et tant d’autres sur cette épreuve.
    On peut à la fois aimer rouler vite et respecter les gens, que ce soit les bénévoles (tous adorables au passage) ou les spectateurs. Prendre quelques minutes pour échanger quelques mots est un minimum. Bref, j’espère que l’ACP va rectifier le tir en interdisant déjà l’assistance et en ne publiant pas de classement, même si c’est valorisant il faut se l’avouer.
    Bref, la nuit est relativement douce (15-17°c) mais avec la fatigue je suis congelé ! Je m’arrête dormir 10 minutes dans une salle improvisée par des habitants de je ne sais plus quel village (désolé!) pour me reposer un peu. Je fais même tester mon vélo à un bénévole, intrigué par le fait que je n’ai ni vitesses ni roue libre ! Je crois que ça lui a plu !
    Là j’apprends qu’un participant a tapé un chevreuil et il est à l’hôpital , je redouble de vigilance, surtout la nuit.
    Je roule en dents de scie depuis un moment : soit à 35-40, soit à 20 ! Le manque de sommeil se fait sentir et je n’hésite pas à m’arrêter souvent pour des micros siestes réparatrices.
    Devant moi un suisse est en train de zigzaguer sur la route, je lui conseille de s’arrêter dormir un peu car je vois bien qu’il n’est plus lucide, j’espère qu’il m’aura écouté.
    Le parcours est toujours cassant, je calcule d’ailleurs qu’on a pris plus de 2000m en 170 kms !
    Je roule de moins en moins vite et je constate que je ne suis pas le seul, Patrick (rencontré sur la RAA) me dit que même dans du 5 % il a l’impression de gravir un col !
    La fin est un peu plus calme niveau dénivelée mais ce n’est pas pour autant que j’avance plus vite.
    Ah, un truc, je suis resté étonné du nombre important de camions en Mayenne sur des petites routes, et aussi de la taille des tracteurs qui tiennent plus du char d’assaut que de l’engin agricole que l’on trouve chez nous !
    Un énième petit arrêt, cette fois pour retendre ma chaîne qui a mine de rien pas mal morflé en 1200 kms et me voilà au dernier CP, à Dreux, non sans avoir pesté contre cette ligne droite interminable dans les champs. Ça m’a rappelé les Landes (qui m’auront traumatisé à vie je pense!), quelle horreur !
    Me voilà donc à Dreux, jolie petite bourgade sympathique, non je déconne, c’est moche et j’ai failli me faire découper plusieurs fois par des automobilistes se prenant pour Ari Vatanen (que les moins de vingt, voire trente ans ne peuvent pas connaître) pour pointer une dernière fois avant l’arrivée.
    Plus que 45 kms et ce sera la délivrance. Les champs sans fin ont laissé place à de jolis petits villages dans la forêt et ce final m’a paru bien moins long qu’il y a huit ans.
    J’arrive finalement à 21h37 au terme de 53h37.
    J’aurai mis une heure dix de moins qu’il y a huit ans mais même si je suis déçu de ne pas être passé sous les 50h00, je suis content d’avoir gagné le pari de l’avoir fait en fixe.

    En conclusion, j’ai perdu énormément d’énergie dans la première partie à vouloir rester dans un groupe ce qui m’a un peu séché sur le retour. Je ne m’attendais pas non plus à un parcours si « dur », je savais que ça allait être vallonné mais pas avec du 8-11 % .
    Pour le reste, encore une fois un gros carton rouge au comportement de certains qui roulent n’importe comment et sont prêts à tout pour gagner quelques secondes.
    Et un énoooorme coup de cœur pour tous les bénévoles qui ont été parfaits en nous choyant, ainsi qu’aux spectateurs et personnes qui tout au long du chemin nous ont encouragé, soutenu, aidés même la nuit en proposant des hébergements, de l’eau et de la nourriture. Cette bienveillance fait vraiment chaud au cœur, merci à tous !
    Mention spéciale aux écoliers de Tinténiac qui ont confectionné des cartes postales souvenir du PBP, elles sont superbes !

  • Bravo pour la performance et merci beaucoup pour ce compte rendu !

  • Bonheur de te lire!

  • Trop sympa a lire comme d'hab. Félicitations !

  • Quelqu'un a un lien pour voir les vélos présentés au CDM ? J'en avais surkiffé en mais impossible de le retrouver ou me souvenir du cadreur.. c'était un tout au fond près du parking aux vélos des participants, avec une tds campa carbone, me souvient même plus de la peinture..

    Merci Minifixie :) c'est ce vélo ! Mais cadre par qui ??


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    • Screenshot_20230825_121658_Instagram.jpg
  • Super ton CR Polo, merci !! Et c'est donc décidé, tu arrêtes 'officiellement' la longue distance ?

  • Excellent. C'est presque dommage que tu te sois fixé un objectif, même si ça t'aura sans doute permis de ne pas t'éterniser.

    Je suppose qu'avec le temps tu ne retiendras plus que le bon de cette aventure. Encore bravo, en attendant !

  • "Bon, cette année je n’ai franchement rien fait ! A part les BRM, juste deux ou trois 300 et un 460 montagneux. J’ai seulement fait des sorties courtes, peu propices à habituer le corps à rouler plus de 50 heures."

    LOL

  • Merci
    Ça donne envie

  • Trop cool de te lire ;)

  • Il y a quelques phrases qui involontairement montrent que vous êtes des extraterrestres :)

    Merci et bravo encore !

  • ça me fait penser à un SOUM (couleurs, freins), mais pas sur.
    Les sacoches ont l'air pas mal aussi !

  • Ce snobisme du mafac racer !

  • Cycles Rouge Gorge

  • c'est obscur sans doute pour alimenter le mystère. ce serait une nébuleuse belge DEROY ou CYCLE ROUGE GORGE. ils auraient aussi une marque plus industrialisée avec des jonctions de hauban radicale(brasure non polie et hauban impossible à mal orienter s'il est rond en haut) : HUFLå qui imprime aussi des adaptateurs pour changement de vitesse vintage à friction sur cocotte. ils peuvent te filer le fichier (disait notre ami en vtt stridslandisé avec un maillot gt color matchant ses new balance)

    les mafac et le pédalier spécialité TA étaient anodisé en noir.

    les sacoches c pouki https://c-pouki.be/


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  • Ah OK c'est ce que je pensais alors, pour ça que j'avais pris leur sticker donc ! J'ai eu un vrai coup de cœur pour lui. Merci les gars.

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